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Visite de terrain des WPIU : les meilleures pratiques pour prévenir les attaques sur le bétail

21 septembre 2021
Laura Scillitani

Une rencontre sur le terrain pour un échange de bonnes pratiques : tel était l’objectif de la visite de terrain des WPIU, qui a eu lieu le 7 septembre dernier à Roaschia, dans les Alpes Maritimes.

L’objectif de la réunion était l’échange de bonnes pratiques sur les méthodes de prévention les plus efficaces pour le bétail. L’atelier a été organisé par les Espaces protégés des Alpes Maritimes, 30 membres du personne et des partenaires du projet : l’Office Français de la Biodiversité (OFB), le Parc national du Mercantour, le Service forestier slovène, l’Université de médecine vétérinaire de Vienne (VUW), l’ERSAF, la Région autonome de la Vallée d’Aoste, les Espaces protégés des Alpes coziales, la Ville métropolitaine de Turin, la Région de Ligurie et les Espaces protégés de l’Apennin piémontais.

La première partie de l’atelier était davantage théorique, avec une analyse de la vulnérabilité du bétail à la prédation du loup, des méthodes de prévention les plus appropriées, ainsi que de la gestion du bétail dans les alpages. Le groupe a ensuite visité un alpage à Alpe Freida, où se trouve une ferme familiale avec environ 200 bovins piémontais. Les animaux sont conduits à l’alpage de début juillet à fin septembre.

L’éleveur a montré comment le bétail est géré, et les méthodes de prévention adoptées. Lors du précédent projet LIFE WolfAlps (ici le rapport) cette ferme a reçu une clôture électrique et un fladry. Une intervention d’approvisionnement en eau a également été mise en place (à Alpe Freida il n’y avait en effet pas de points d’eau pour l’abreuvement du bétail) : deux citernes ont été placées en amont de l’alpage reliées à un système de distribution d’eau par chute à six points d’eau.

En général, les bovins (en particulier de race piémontaise), mettent en œuvre un système de défense qui implique l’ensemble du troupeau, ce qui en fait une proie difficile. Les animaux isolés, en revanche, notamment les veaux, les vaches sur le point de mettre bas ou les animaux malades, sont beaucoup plus vulnérables. Normalement, les troupeaux sont contenus dans des zones de pâturage délimitées par un seul fil électrifié, mais les animaux les plus jeunes parviennent à passer par-dessus et, ce faisant, ils perdent la protection du groupe et deviennent une proie vulnérable. C’est pourquoi l’utilisation de plusieurs fils est beaucoup plus efficace.

A Alpe Freida, la même ferme possède environ 80 moutons et chèvres protégés par des clôtures électriques et des chiens de protection du bétail.