Prévention des dommages

Formation WPIU en Autriche

9 avril 2022
AREC

En juillet 2020 (02.07.2020), la partie théorique de la première formation de l’Unité d’intervention prévention loup (WPIU) a eu lieu à l’AREC en Autriche. Quatorze nouveaux membres de la WPIU (syndicat agricoles et AREC) ont reçu des apports théoriques sur la biologie du loup et sur les mesures de protection du bétail.

Le Dr. Albin Blaschka, du centre autrichien pour l’ours, le loup et le lynx, a présenté le concept des WPIU et a parlé de l’objectif du projet LIFE WOLFALPS, la coexistence entre les loups et les activités humaines. Il a également souligné l’importance des inspecteurs des dommages et des tests ADN pour distinguer les morts naturelles des morts causées par les grands carnivores. Il a parlé des compétences que les membres de la WPIU devraient avoir : résilience, connaissance de la biologie et du comportement du loup et savoir-faire technique.

Une intervention WPIU doit être menée avec une équipe de quatre personnes. La question du matériel nécessaire a également été abordé et est répertorié dans la stratégie WPIU autrichienne. Les différentes lois des neuf états fédéraux de l’Autriche ont également fait partie de la discussion.

La deuxième partie de l’intervention du Dr Blaschka portait sur la protection du bétail. Il a expliqué et montré quelles mesures doivent être appliquées et lesquelles sont utiles.

Le Dr. Klaus Pogadl, du Land de Salzbourg, a parlé de la situation juridique – la directive FFH, la convention de Berne et les lois nationales.

Reinhard Huber, AREC, a abordé les récents dommages causés par les loups et a parlé de la mise en œuvre pratique des WPIU. De plus, il a discuté des circonstances problématiques en Autriche, telles que les paysages escarpés et rocheux dans les Alpes où les clôtures ne peuvent pas être construites.

Le Dr Georg Rauer, du VUW, a parlé de la biologie du loup. Il a montré les différences entre chien et loup et a expliqué comment faire la différence entre les chiens ressemblant à des loups et les vrais loups. En outre, il a abordé la question de la répartition du loup en Europe et en Autriche.

La partie pratique a eu lieu le 10.07.2020 sur la montagne Hauser Kaibling, près d’Irdning et a été dirigée par Reinhard Huber, AREC. Les membres des WPIU ont appris à utiliser les équipements techniques dédiés.

En septembre 2021, une deuxième équipe de travail pour le Tyrol, qui peut également couvrir la province du Vorarlberg, a été formée à Tösens. Les membres de l’équipe sont des membres de l’association Hirtenkultur, qui ont tous de l’expérience dans l’élevage alpin d’animaux de pâturage. Le statut juridique des grands carnivores et les bases de la biologie et du comportement ont été rappelés aux participants. La majeure partie de la formation a été consacrée à un échange et à une discussion sur la mise en œuvre de mesures de protection sur les alpages des montagnes du Tyrol et du Vorarlberg. En terrain escarpé, il n’est généralement pas possible d’installer un enclos sur le site des attaques, il est donc nécessaire de rassembler les animaux et de les déplacer vers un endroit plus approprié pour l’enclos. Le problème est que, dans de nombreux alpages, les animaux sont habitués à être dehors et ne connaissent pas de chien de berger. Dans ce type d’intervention, le chien de berger serait d’un grand soutien pour rassembler les moutons et le chien pourrait aider à relocaliser les animaux. Si les moutons ne connaissent pas ou n’acceptent pas de chien de berger, plusieurs personnes doivent être disponibles pour rassembler les animaux. Avec quatre personnes, l’équipe d’urgence est à la limite la plus basse selon l’avis de bergers expérimentés.

Deux élèves de la HBLFA Raumberg-Gumpenstein, Antonia Redlsteiner et Nadine Schranz, ont participé à un cours de formation sur le thème des loups. Le projet LIFE WOLFALPS a été présenté et les problèmes possibles entre les animaux de pâturage et le retour des grands carnivores ont été discutés. Afin de permettre la coexistence entre les grands carnivores et le bétail, les dommages causés au bétail devraient être réduits au minimum.

Certaines mesures peuvent permettre de remplir ces objectifs : en améliorant la gestion des pâturages, on pourrait par exemple mettre en place un système de couplage avec une clôture plus appropriée. Les parties non délimitées du pâturage pourraient être utilisées par les bêtes uniquement pendant la journée, etc. Dans la gestion des troupeaux, les naissances sur les pâturages devraient être évitées, car le placenta et la progéniture pourraient attirer les grands carnivores. Les élèves ont appris que toutes ces mesures impliquent un effort accru pour les éleveurs et parfois du personnel supplémentaire. Avec les revenus de l’élevage, les dépenses supplémentaires ne peuvent généralement pas être couvertes, d’où la nécessité d’un soutien supplémentaire.

Enfin, le 27.10.2021, huit autres étudiants ont participé à une formation complémentaire sur le thème des loups. Les étudiants venaient de toute l’Autriche, ce qui signifie que les informations acquises seront largement diffusées. Ils ont appris beaucoup de choses sur le projet LIFE WOLFALPS, sur la biologie et la distribution du loup et ont appris à connaître différentes mesures de protection du bétail.

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