Le premier plan national de suivi du loup en Italie débutera à l’automne 2020 : le projet LIFE WOLFALPS EU coordonnera les régions alpines.
Pour la première fois depuis que le loup est considéré comme une espèce protégée, les institutions nationales italiennes unissent leurs forces pour estimer sa distribution et son homogénéité des Alpes à la Calabre, en utilisant des plans d’échantillonnage et des protocoles standardisés avancés, développés par l’Istituto Superiore per la Protezione e la Ricerca Ambientale (ISPRA). Le ministère de l’environnement a mandaté l’ISPRA pour produire une estimation actualisée de la répartition du loup au niveau national. Afin de relever ce défi ambitieux, l’ISPRA a créé un groupe de travail hautement spécialisé, impliquant des zoologistes et des généticiens, et a entamé une collaboration avec la Federparchi Europarc Italia (la Fédération italienne des parcs et des réserves naturelles) et le projet européen LIFE WOLFALPS EU.
Les experts de l’ISPRA, avec le soutien d’un groupe de chercheurs universitaires, ont combiné de manière extrêmement innovante un plan d’échantillonnage probabiliste avec les techniques d’enquête les plus avancées testées sur l’espèce, pour obtenir une estimation de la population de loups et de sa distribution. Entre décembre 2020 et mars 2021, les données de terrain seront collectées sur la base de protocoles opérationnels homogènes, en recherchant des itinéraires prédéterminés dans environ 1 000 cellules de dix kilomètres carrés réparties sur l’ensemble du territoire national. Les résultats de la surveillance nationale seront rendus publics et illustrés en détail afin de fournir une base de connaissances scientifiques crédible et faisant autorité.
En particulier, le projet LIFE WOLFALPS EU apportera son expérience, son expertise et le réseau d’opérateurs de surveillance déjà établi avec le projet LIFE WolfAlps pour coordonner et mettre en œuvre l’échantillonnage dans les régions alpines, de la Ligurie (corridor écologique reliant les populations alpines et apennines) au Frioul-Vénétie Julienne. La zone à échantillonner est beaucoup plus vaste que par le passé, et comprend également des territoires de basse altitude et des zones urbaines. C’est pourquoi il sera essentiel d’augmenter le nombre d’opérateurs en formant de nouveaux volontaires.
Toujours intéressé par la compréhension de l’évolution de la population de loups, le monde de la chasse sera fortement impliqué dans les zones du projet. Le Club Alpin Italien, l’Association Italienne des Guides de l’Environnement et de la Randonnée, l’association Io Non Ho Paura del Lupo – tous supporters du projet – ainsi que de nombreuses autres associations ont diffusé l’invitation à participer à la formation et au suivi auprès de leurs adhérents.
