Les unités canines anti-empoisonnement du LWA EU en action lors de l’opération « Sabaudus »
Opération conjointe des unités canines anti-empoisonnement des Carabinieri Forestali sur les zones de truffe, de chasse et de pâturage entre le Piémont et la Ligurie.
Entre le 4 et le 6 octobre 2022, une vaste campagne de contrôle a été menée dans les provinces de Cuneo et d’Asti, dans le Piémont, et dans les territoires voisins de Savona, en Ligurie, par 13 unités canines anti-empoisonnement de différentes régions italiennes, dont celles récemment mises en place dans le cadre du projet LWA EU, en collaboration avec les Carabinieri Forestali locaux.
Afin d’apporter une réponse préventive au problème du lâcher d’appâts empoisonnés, le commandement des unités forestières, environnementales et agroalimentaires des carabiniers a ordonné cette campagne afin de dissuader fortement cette pratique odieuse dans les zones les plus à risque, avec un total de 41 inspections effectuées et environ 150 km de parcours parcourus par des chiens de recherche.
En particulier, la région de Cuneo, la zone de Demonte dans la vallée de Stura, la haute vallée du Tanaro (municipalités de Briga Alta et Ormea), la municipalité d’Oncino dans la vallée du Pô, ainsi que certaines municipalités des régions d’Alba et de Cherasco ont été couvertes. Dans la vallée du Tanaro, l’activité a été menée conjointement avec les unités canines et les gardes forestiers des partenaires institutionnels (Aree protette Alpi Marittime, Aree protette Alpi Cozie, Città metropolitana di Torino). Dans la province d’Asti, les zones des communes de Calosso, Celle Enomondo, Cerreto, Montafia et Nizza Monferrato ont été contrôlées ; dans la province de Savone, certaines zones à risque dans les communes de Piana Crixia et Cosseria dans le Val Bormida.
Les cibles ont été identifiées sur la base de la problématique sous-jacente au phénomène de lâcher d’appâts empoisonnés. Ceux-ci sont en effet utilisés par des individus malveillants qui souhaitent » libérer » des zones de chasse des prédateurs (surtout des loups), ou des pâturages pour éviter la prédation. Un troisième cas est celui des chasseurs de truffes pour des rivalités internes. En fait, ce ne sont pas seulement les prédateurs sauvages dans la nature (loups, renards par exemple, mais aussi aigles) qui subissent les conséquences de ces pratiques, mais aussi les chiens domestiques tels que les chiens truffiers ou les chiens de bergers, ou même les chiens non méfiants simplement en promenade, qui meurent presque toujours dans d’atroces souffrances. Le lâcher d’appâts empoisonnés sur le territoire constitue une infraction pénale grave, au même titre que les autres formes de braconnage. En Italie, il peut être considéré comme un crime au sens de l’article 544 bis du code pénal s’il entraîne la mort de l’animal, avec une peine d’emprisonnement de quatre mois à deux ans.
Les statistiques fournies par l’Institut zooprophylactique expérimental du ministère de la Santé font état, pour la dernière période de deux ans disponible (2019-20), de pas moins de 270 rapports positifs d’empoisonnement dans le seul Piémont.
Face à ce phénomène détestable, les carabiniers déploient des équipes cynophiles hautement spécialisées, capables de rechercher les appâts et les poisons et de récupérer ainsi les zones à risque au service des autorités locales et en soutien aux activités d’enquête qui s’ensuivent.
Au total, 17 unités cynophiles antipoison des Carabinieri sont actuellement en activité dans 13 régions italiennes, avec un total de 22 chiens (malinois belges et bergers du Labrador) qui, ayant obtenu leur spécialisation après une période de formation spécialisée de six mois, soutiennent les activités des gardes forestiers des Carabinieri et sécurisent toutes les zones à risque.
La plupart des unités canines ont été créées dans le cadre de projets LIFE de l’UE (WolfAlps, WolfAlps EU, Pluto et Medwolf). Il est donc important de souligner le rôle des projets internationaux dans la formation de ces unités hautement spécialisées, qui, grâce à la coordination du Corps, sont en mesure de poursuivre leur travail même après la fin des projets.
Grâce à LIFE WolfAlps EU, depuis le début du projet, 3 nouvelles unités ont été formées et sont directement gérées par le commandement des unités forestières, environnementales et agroalimentaires des Carabinieri en Ligurie, Lombardie et Vénétie. En outre, les unités cynophiles du projet LIFE WolfAlps EU, ainsi que les autres unités des Carabinieri, collaborent avec des partenaires étrangers en fournissant un soutien technique grâce à l’expérience acquise au cours des années de travail sur le terrain.
Crédits photos : Archive APAM.
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