Lancement de la première saison d’interventions des unités prévention (WPIU)
La fin de la session de formation en mars a marqué le début des interventions des unités de prévention de la prédation par le loup. Elles sont prêtes à agir dès la saison d’alpage 2021 dans de nombreuses zones d’intervention du projet LIFE. À ce jour, un total de 21 unités prévention WPIU ont été créées et formées dans deux des quatre pays alpins concernés, l’Italie et l’Autriche : 16 équipes sont réparties dans le Piémont, trois dans le Val d’Aoste, une en Autriche et une dans le Parc national Dolomiti Bellunesi. D’autres équipes viendront s’ajouter dans les mois à venir, couvrant ainsi toutes les principales zones du projet. En effet, de nouvelles équipes sont prévues en France, en Slovénie et dans d’autres régions italiennes, dont la pleine efficacité a malheureusement été ralentie par la pandémie, qui a rendu impossible la tenue de certains des cours de formation prévus.
Au total, plus de 300 opérateurs formés – dont des vétérinaires, des gardes forestiers, des agents de la police provinciale et des carabiniers forestiers – sont répartis dans les Alpes. Leur tâche consistera à intervenir pour offrir une aide concrète aux éleveurs dans la prévention des attaques.
Dans le Piémont, une attention particulière a été accordée à la formation des vétérinaires des Autorités Sanitaires Locales, qui sont la clé de voûte du système, car ce sont eux qui alertent les unités prévention suite à la survenue d’un dommage causé par un canidé, et établissent le contexte de gestion et de prévention dans lequel l’attaque a eu lieu. Dès la notification par le vétérinaire, l’équipe est dépêchée et coordonnée en temps réel grâce à un flux constant d’informations garanti par des groupes constitués sur WhatsApp. Toujours selon les indications convenues avec le vétérinaire, les opérateurs apportent du matériel de prévention (par exemple, divers composants de clôtures électrifiées) qui est prêté à l’éleveur pour une durée maximale d’un an, afin d’amortir l’urgence. Une fois sur le terrain, les mesures nécessaires pour sécuriser le pâturage sont définies avec l’éleveur et des actions sont entreprises pour les mettre en œuvre.
Les unités prévention ont également pour mission de fournir toutes les informations possibles pour soutenir les procédures locales d’obtention d’une indemnisation et d’un soutien à la prévention. Ils peuvent faire intervenir un expert capable de traiter et de résoudre les cas où les chiens de protection présentent un comportement problématique.